4ème mur
proposé par JENNITOR, Chenny FLEUR et Victor JAMET
Du 19 au 24 avril
Le public d’un spectacle improvisé est en empathie avec les comédien.ne.s parce qu’il se demande si l’on va retomber sur nos pattes, si on on va tenir la promesse de tenir une histoire sans l’avoir “jamais” jouée.
C’est aussi galvanisant que responsabilisant.
Le quatrième mur, cet espace invisible qui nous sépare du public est ainsi déjà un peu fissuré par notre discipline.
3 questions graviteront autour du stage : QUAND, POURQUOI et COMMENT briser ou non le quatrième mur.
Souvent, les improvisateur.ice.s interpellent le public en début de spectacle en demandant des suggestions, des impulses. C’est parfois même l’argument principal pour “prouver” que ce qu’on s’apprête à jouer sera bien de l’impro.
Nous allons questionner cela. Chaque spectacle a son rapport au public à inventer.
D’un côté, certaines disciplines tirent leur comédie et leur poésie d’une fracture quasi permanente du 4ème mur (clown, stand up), de l’autre, l’improvisation peut parfois tourner vers l’entre-soi. Certains spectacles laissent de côté la générosité ou l’implication pour celles et ceux qui regardent.
Comment ne jamais tomber dans ce piège ? Considérons que même s’il ne souhaite pas être physiquement sur scène, le public adore jouer avec nous !
A l’échelle de notre spectacle nous travaillerons à la question de l’accueil, de l’immersion, du lien que l’on tisse ou non en début ou pendant le spectacle pour partager avec l’audience l’expérience du vertige improvisé.
A l’échelle du jeu, nous questionnerons la place de la méta et de la pertinence ou non de son utilisation selon les propositions artistiques. Qu’on le veuille ou non, la méta, le jeu dans le jeu, est inhérente à notre pratique, et souvent presque demandée inconsciemment par le public. Offrons-leur le juste niveau de méta selon le spectacle.
A l’échelle de nos histoires, nous travaillerons à comprendre profondément le mécanisme de l’ironie dramatique.Scénaristiquement c’est souvent la place préférée du public, et sa puissance pour maintenir le suspens est parfaite.
Parce que ces trois échelles se répondent, nous nous amuserons particulièrement à créer et tester des formats de spectacles ! Un stage laboratoire à créations.
Transformons notre rapport public, pour bâtir ou démolir le quatrième mur en conscience !
* Ce stage s’adresse aux comédien.ne.s et improvisateur.ice.s ayant au moins trois ans d’impro et une expérience de la scène.
Jennifer Legros dite Chenny est armée d’un Master en psychologie clinique et en Art-Thérapie. Elle improvise depuis plus de 15 ans dans la région parisienne et ailleurs.
Depuis 2011, elle consacre la plupart de son temps à transmettre son savoir et son expérience en impro, notamment en se basant sur ses connaissances en dynamiques de groupe psychologiques, à des participant.e.s de tous âges et de tous horizons (associations, compagnies théâtrales professionnelles et amatrices (Paris Impro, la LIP, Smoking Sofa School…), formations en entreprises…).
En 2015 elle s’associe à l’ébouriffant Victor JAMET, pour créer le duo pédagogique « Jennitor».
En 2017, elle co-fonde la compagnie d’improvisation théâtrale « Once a poney Time », dont le spectacle SABOTAGE.
Depuis 2018, elle participe à la création de plusieurs spectacles d’impro encore à l’affiche comme Réussite Critique (une pièce à la frontière entre l’expérience du jeu de rôle papier et l’improvisation théâtrale).
En 2022, elle intègre la Compagnie Smoking Sofa pour enseigner à la Smoking Sofa School le long form et l’impro dirigée, et jouer leurs spectacles phares : Le Fauteuil, Histoires de Famille ou encore Rien Ne Va Plus (A La Folie Théâtre (Paris)).
Victor découvre l’improvisation théâtrale en 2003 dans les Yvelines (Lidy) et devient formateur en 2008.
Titiller l’imaginaire du public est son terrain de jeu favori, tant dans les formations qu’il donne partout en France en duo pdéagogique JENNITOR avec Chenny qu’en co-fondant sa compagnie les Once a Poney time en 2017, dont leur spectacle SABOTAGE.
Depuis quelques années l’approche corporelle et rythmique du jeu devient essentiel dans ce qu’il transmets, et il va chercher dans d’autres pratiques artistiques (Clown, Masque, Danse, Théâtre physique, Burlesque..) des outils pour augmenter la conscience du corps chez les improvisateur.ice.s. Il se forme alors avec Jos Houben, Cédric Paga (ludor citrik), Syndey Bernard, Charly Lanthiez, Bruno Krief , et nourris sont jeu et sa pédagogie de l’impro par une approche d’avantage organique et rythmique que narrative. A ce titre on peut le retrouver en tant que comédien dans d’autres spectacles souvent ludiques et corporels comme REUSSITE CRITIQUE depuis 2018 (une pièce à la frontière entre l’expérience du jeu de rôle papier et l’improvisation théâtrale) ou encore ZERMOS depuis 2021 (Théâtre gestuel, dansé, burlesque et spontané)
En 2020 il co-fonde le MIA, une école d’improvisation sur Avignon et lance le format Maestro de Keith Johnstone dans le Sud de la France.
Il participe également au lancement d’IMPROPISTOU, le premier festival d’improvisation du Vaucluse mettant en avant la création de nouveaux formats improvisés, qui verra sa première édition en octobre 2023.
Enfin il rejoint en 2023 la compagnie de LA PADONE avec Laurent Franchi et Emmanuelle Péron dont l’ADN est de « chercher des bifurcations dans sa manière de faire famille avec ses spectateur.ices » au sein de laquelle il commence l’écriture d’un solo burlesque qui devrait questionner le rapport au temps et à l’ennui.
Du 19 au 24 avril
Chambre partagée: 630€
Chambre individuelle: 710€
Organisation du séjour
Arrivée le samedi soir, départ le vendredi matin.
Semaine Impro avec une après-midi pause le mardi.
Pension complète, petits plats préparés dans le respect de notre environnement
et à base de produits locaux.
Pour l'arrivée du samedi soir,
nous proposons aux stagiaires d'amener une spécialité de leur région
pour partager ensemble cette première soirée.
